Monsieur Andre Taillon, Vice-President de l'Association Nivernaise France-Russie-C.E.I.
65-eme anniversaire de la mort du lieutenant Henry
Foucaud du Normandie-Niemen
Dimanche soir du 19 avril.
Reception au local du Souvenir francais des invites russes et francais.
Lundi 20 avril.
Presentation des personnalites.
Rendez-vous (RDV) au local du Souvenir francais à 10 heures - visite des
lieux et de l'exposition consacree au Normandie-Niemen.
Depart 11 heures - 11.30 au Guetin - visite du pont-canal et eclusage
d'un house-boat.
12.30. Apremont - visite du village renove sur les Conseils de Violet
le Duc sous Napoleon 3.
Repas en commun au restaurant du village - visite des jardins amenages
par la proprietaire Mademoiselle de Brissac egalement proprietaire du
chateau. Cette personne est descendante en ligne directe de la famille
des maitres de Forges SCHNEIDER du Creusot (Saone et Loire).
Visite du musee des Caleches et d'une collection de robes et tutus des
diiferents operas interpretes par la danseuse Liane Dayde.
A 17 heures - ceremonie au monument du Souvenir francais de Nevers dans
le cimetiere Jean Gautherin.
Sonnerie aux morts, minute de silence. Envoie des couleurs depots de gerbes
du Souvenir francais de la Mairie.
A 18 heures - conference dans l'amphitheatre de la Chambre de Commerce.
Y assistent Andre Baumann vice-president de l'Association France-Russie
de l'Eure et monsieur Rene Barchi, attache du Normandie-Niemen à Moscou.
Projection des diapos sur le regiment Normandie-Niemen avec des explications
de monsieur Alain Fages, docteur et conservateur du Memorial Normandie-Niemen
Aux Andelys.
Projection des diapos sur le projet N-N de l'ADF de Saratov et conference
de madame Lioubov Michailova, Presidente de l'Association Regionale «Amis
de la France» de Saratov, la Russie.
Mardi 21 avril - Rendez-vous (RDV) au local
du Souvenir francais à 9 heures.
Depart en car pour Cesset - village de l'Allier pres de Saint-Pourcain-sur-Sioule.
Arret au cimetiere ou repose Henry Foucaud - ceremonie organisee par le
Souvenir francais de l'Allier, presence du Prefet, du President du Conseil
General de ce departement, du Maire et Conseil municipal, arrive de monsieur
de Saint Phalle, ancien lieutenant du groupe de chasse Normandie-Niemen
et un des derniers survivants de cette escadrille mythique, malgre un
etat de sante deficient avait effectué le deplacement de Paris entoure
de ses deux fils et de sa fille. Les trois fils de Henry Foucaud etaient
egalement presents.
Apres cette ceremonie une seconde etait organisee au Monument aux morts
de ce petit village. En plus des personnalites citees plus haut, les autorites
militaires avaient envoye un detachement de l'Armee de l'Air de Varennes-sur-Allier
pour rendre les honneurs et des aviateurs de la base de Colmar avec le
fanion du groupe. La totalite des enfants de l'ecole y assistaient encadres
par leurs instituteurs - environ 300-350 personnes. 45 porte-drapeaux.
Deroulement avec toute la rigueur militaire, envoi des couleurs, sonnerie
aux Morts, minute de silence, lecture d'un texte en l'honneur de Foucaud
et du Normandie-Niemen, depot des gerbes, l'hymne russe et la Marseillaise.
Remerciements aux porte-drapeaux.
Puis surprise:
le temps bouche par le brouillard jusqu'à 11 heures se degage enfin. Alors
apparaissent, dans un bruit de tonnerre, deux Mirages F1 du N-N de la
base de Colmar ou ils resident actuellement. Premier passage environ 100
m, puis deuxieme sur le travers 65 m. L'emotion est à son comble!
La ceremonie se termine, la petite place se vide, de Saint Phalle assis
sur un trepied, est entoure de ses deux fils, les enfants des ecoles se
groupent derriere et autour de lui, on n'entend que les declics des dixaines
d'appareils photos.
Je m'avance vers lui, le salue, et lui rappelle qu'il y a 25 ans, dans
le restaurant que je tenais alors, il avait rencontre trois sovietiques
evades des camps de prisonniers russes en France (la France etait occupee
par les allemands). Ces trois hommes etaient entres dans le maquis F.T.P.F.
(francs-tireur et partisants francais) de Roland Champenier qui se battaient
alors contre les nazis dans la Nievre et le Cher. Ils etaient invites
par l'Association France-URSS de l'epoque; que à sa demande, je lui avait
donne le livre de Constantin Feldzer ("On y va") dedicace pour
moi. Il me repondit qu'il se rappelait de tout celà. Son fils cadet present,
egalement. Visiblement, les annees n'avaient pas altere sa memoire et
son intellect.
Repas à Saint-Pourcain-sur-Sioule dans la salle des fetes ou nous etions
certainement plus de 200 personnes.
Depart à 15.30 en direction de Montigny-sur-Canne, le village natal de
Foucaud ou se tiendra la deuxieme ceremonie de la journee à 17 heures,
au monument aux morts.
La Mairie est ouverte pour visiter l'exposition sur Foucaud. Les personnes
presentes y sont invitees.
Sont encore presents les militaires de Colmar munis de leur fanion, de
Saint Phalle, ses fils et les trois fils Foucaud. Un vingtaine de porte-drapeaux;
deroulement identique à celui de Cesset; les gerbes de fleurs sont deposees
dont là notre.
Puis vin d'honneur sous le preau amenage de l'ecole et repas. Les trompes
de chasse invitees donnent un petit concert et l'ensemble des sonneurs
interpretent quelques chants.
Nous rentrons à 10 heures, la soiree etant ecourtee par l'obligation des
textes des lois regissant la conduite des cars de transport.
Mercredi, 22 avril.
Rendez-vous (RDV) au local du Souvenir francais à 10 heures.
Visite de Nevers; nous sommes deux à apporter des explications, une personne
du Souvenir francais et moi.
Eglise Sainte Marie, Palais ducal et Cathedrale, le matin.
Repas en commun au restaurant "Gourmand".
L'apres-midi, visite de la Porte de Paris, de l'eglise Saint Pierre, de
l'eglise Sait Etienne, puis "shopping" rue Francois Mitterant.
Repas le soir, dans un restaurant turc, rue du 14 Juillet.
Jeudi, 23 avril.
Nous sommes vingt personnes reparties dans deux vehicules de 9 places
et une voiture.
Depart en direction de la base aerienne d'Avord à 9 heures.
Quelques problemes: je ne peut garer ma voiture au parking du Souvenir
francais rue Saint Martin; pas d'elecricite dans ce quartier, la barre
qui ferme ne peut se relever. Ne voulant pas me garer dans le parc municipal
la nuit, puisque nous rentrons le lendemain.
Apres accord je retourne chez moi, les autres voilures me suivent. C'est
monsieur Barchi qui m'emmene dans sa voiture.
Arrivee à la base avec un peu de retard, les militaires tres à cheval
sur le respect des horaires nous pardonnent; le lieutenant-colonel Blanchard,
adjoint au commandant de base nous recoit et guide notre visite.
Tous d'abord le parc des A.V.A.C., ces avions laboratoires du renseignement
qui sont en fait des Boing 707 transformes avec leur ajout d'une gigantesque
antenne dorsale, puis nous nous dirigeons vers le parc des appareils d'origine
bresilienne d'entrainement au pilotage. Puis le lieutenant-colonel Blanchard
se ravise, nous dit qu'il nous a reserve une surprise.
Nous arrivons sur le tarmac et decouvrons un chasseur Mirage F1 du Normandie-Niemen
et son pilote le colonel F.Kuzniak, commandant de cette fameuse escadrille.
Il avait fait le voyage de Colmar à Avord pour honorer les anciens du
Normandie-Niemen. Nous decouvrons un homme extremement sympatique, qui
malgre l'apparence de sa jeunesse partira en retraite dans un an, apres
15 annees de vols.
Dans ses poches, des cadeaux pour toute la delegation russe et une reproduction
sur carton du F1 signee de tous les pilotes du Normandie-Niemen de la
base de Colmar.
A son invitation les veterans du N-N montent l'echelle et s'installent
tour à tour dans l'habitacle etroit de cet appareil pouvant voler à Mach
2,2, c'est à dire environ 2400km/h.
Seance photos, puis photo du groupe des visiteurs devant l'appareil.
Remerciement chaleureux à cet homme, dont la fierte d'etre à la tete d'un
regiment au passe prestigieux n'a d'egal que sa simplicite et sa gentillesse.
Le temps passe vite. Il lui faut partir, il effectue une visite generale
de l'appareil accompagne par le responsable mecanicien de piste. Le pilote
monte dans l'habitacle, ferme le copict, le mecanicien de piste effectue
une nouvelle verification, la turbine se met en mouvement, monte en puissance,
point fixe, le bruit est strident. Il part, prend la piste de degagement,
se met en place sur la piste principale puis decolle (1800m). Fait un
180°, revient nous saluer à 100m d'altitude en vol sur tranche et disparait
dans le ciel.
Quel moment d'emotion!
Nous sortons de la base apres une visite aux avions d'entrainement.
Repas dans un restaurant d'Avord, puis visite d'un musee prive à cote
de la base d'Avord depuis son origine 1912 à nos jours (visite à conseiller).
Nous quittons le lieutenant-colonel Blanchard et ses amis du musee. Nous
le remercions de tant d'attention à notre egard.
Puis nous nous dirigeons vers Neuvy-sur-Barangeon à la fondation Maginot.
Nous avons pris du retard, nous ne pouvons donc que visiter le musee guides
par le responsable du centre. C'est un tres beau musee à la gloire des
combattants des guerres de 1914-1918, 1939-1945, des guerres de Coree,
d'Indochine, d'Algerie et des conflits ou la France a participe.
Nos amis russes ne sont pas tres contents, car il n'y ai fait peu de cas
sur leur combat contre les nazis sur le front de l'Est. Par contre une
bonne place est reservee aus Armees americaine et anglaise.
Nous repartons en direction Des Andelys. Nous arrivons à l'hotel Formule
1, à Gaillon aux environ de 21 heures. Apres avoir pris possession de
nos chambres, nous recherchons un restaurant. Le premier qui se presente
vers la gare nous agree. C'est un etablissement turc. Tout le monde prend
un kebab au poulet.
Nous rentrons à l'hotel. (Les femmes etaient acceuilli par la famille
de madame Colinot).
Vendredi 24.
A 9.30 nous partons vers le Memorial du Normandie-Niemen, Aux Andelys.
Ce Memorial s'enrichit au cours du temps de nouveaux objets ayant appartenu
aux pilotes, ou des odjets ou restes d'appareils retrouves en terre de
Russie et de Prusse. Depuis quelques annees un Mirage F1 de refome est
mis en exposition statique dans le parc. Depuis l'origine du musee un
Yak-3 y etait expose. Actuellement il est en refection ayant subit des
degats lors de la derniere tempete.
Les objets, photos, documents sont repartis dans les salles du rez-de-chausse
et du premiere etage.
Notre visite a ete guide par le docteur Alain Fages, conservateur du musee.
Je me suis trouve en desaccord avec lui. J'avais lu qu'il avait eu au
Normandie-Niemen deux pilotes s'appelant Sauvage, Roger et Jean qui n'etaient
pas parents. Il m'a soutenu qu'il n'y avait que Roger. Après verification
au trombinoscope dans le couloir il s'est excuse reconnaissant son erreur.
Depuis bien des annees, je pensais visiter ce musee; mon envie est exaucee.
Je ne puis que conseiller sa visite et je crois que notre association
devrait essayer d'y entrainer nos adherents ou amis.
12.30 repas au restaurant "Le pecheur matinal", trois ou quatre
km Des Andelys, sur le bord de la Seine.
Mets dans la tradition normande. Par contre de nombreux toasts et discours.
J'ai alors pris la parole, presqu'en dernier. J'ai remercie l'organisateur
de cette manifique semaine, riche en emotions, monsieur Colinot, egalement
nos amis les veterans russes à qui j'ai souhaite longue vie. J'ai rencontre
de nouveaux amis, Andre Baumann, vice-president de l'Association France-Russie
de l'Eure que j'aurais peu connaître plus tot. Rene Barchi, responsable
à Moscou du Memorial Normandie-Niemen et directeur dans cette ville d'une
societe de vente de fabrication de carte bleu. Cet homme tres ouvert avec
qui le tutoiement est facile. Le docteur Alain Fages, conservateur du
musee, un passionne qui s'est propose de venir, nous faire des conferences.
Vin d'honneur au troisieme etage et remises reciproques de cadeaux. A
l'issue de ce repas nous sommes alles au cimetiere de la ville, nous receuillir
et deposer une gerbe de fleurs sur la tombe d'un autre pilote du Normandie
et enfant du pays: Marcel Lefevre, jeune ayant appris à piloter dans les
clubs d'aviation crees sous le front populaire en 1936. Fin pilote il
eut, je crois, 16 victoires en combats aeriens sur le front russe à son
actif. Son avion ayant prit feu à la suite d'une fuite d'essence, il tenta
de se pose, mais il fut brule à 80%. A cette epoque on ne pratiquait pas
de greffe les soins n'etaient pas ce qu'ils sont maintenant. Transporte
à l'hopital de Moscou, il decede quelques jours plus tard.
Ensuite Andre Baumann nous propose d'aller à Chateau-Gaillard, ruine celebre
du chateau construit par Richard Coeur de Lion, conquise par Philippe
Auguste et detruite par Henri 4. Ce que nous fîment. Je crois que la renomme
de ce lieu tient plus au fait qu'il fut construit sur une colline dominant
la Seine que part ses ruines. La vue sur ce fleuve en est grandiose.
Quelques seances photos par nos amis et surtout par Alexandre Mirochnitchenko
de Saratov dont c'est la profession.
Puis ce fut la separation. Rene Barchi pour Paris avec Titov, jeune interprete
en anglais à l'Ambassade d'Angleterre à Moscou, qui s'occupait d'un musee
Normandie-Niemen à l'ecole 712 de cette ville et Ivan Emelianovitch VICLOBOKOV,
Veteran de la 303e Division Aerienne du General ZAKHAROV, 90 ans, ancien
observateur au N-N, homme aux centaines de souvenirs de cette periode.
Notre ami Lefevre emmenant Alexandre Mirochnitchenko et son epouse en
banlieue de Paris dans un etablissement reserve par monsieur Prosperini.
Le samedi, une personne envoyee par ce dernier devait leur faire visiter
Paris. Les autres dont le couple de Minsk et Lioubov Michailova sont redecsendus
avec nous, arrivee à Jouet sur l'Aubois à 22.30.
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